Pursuit of Pride

Pursuit of Pride

Je n'imaginais pas pouvoir tomber sur un paysage aussi surprenant. Je n'avais jamais vu cela auparavant. De la roche, de la terre, de l'herbe brune et parfois un arbre, seul, au milieu de cette étendue aux couleurs de l'argile et au relief plat ou extrêmement anguleux. Dans le ciel, aucun nuage. Aussi bleu que la mer. Pas de vent non plus. Juste de la caillasse et le silence.
Je trottine, trouvant qu'il fait un peu chaud. Mais je ne m'en plains pas, c'est largement supportable. Le Soleil brille et illumine tout. J'enjambe un tronc d'arbre mort et continue mon chemin, soulevant de la poussière sur mon passage. Plus j'avance, plus je sens qu'une sorte de force nouvelle m'envahit. Comme si je grandissais.
Quelque chose finit par m'intriguer. Je m'arrête pour me concentrer sur les sensations que m'offre ce moment unique. Je n'ai pas rêvé. Cet endroit n'est donc vraiment pas désert ou mort, bien au contraire... On dirait que le sol tremble. Je penche la tête, intéressé. J'écoute. Un faible ronronnement lointain arrive tout juste à faire vibrer légèrement mes tympans. Je flaire aussi. Je sens qu'il y a de la vie dans le coin, mais je ne vois rien. Je décide d'avancer encore, jusqu'à trouver l'origine de ce grondement.
Plus je marche, plus j'ai l'impression de me rapprocher. Au loin, je distingue une ombre, une couleur différente au niveau du sol. Je n'ai aucune idée de ce que cela peut bien être. Curieux, je m'approche encore et j'accélère le pas. J'arrive à détailler de mieux en mieux au fur et à mesure. C'est une forme de renfoncement dans le sol, quelque chose de large d'environ un kilomètre et plutôt très long.
J'arrive au bord de ce renfoncement et m'assois pour observer ma découverte. Mon regard glisse dessus. Ce renfoncement descend en pente douce à son extrémité, et les bords se transforment peu à peu en falaises, formant des murs à la grande cavité. Au fond, quelques arbres poussent, ainsi que des buissons et des broussailles, biens que la poussière soit elle aussi très présente. je le devine car quelques nuages rouges apparaissent au raz du sol. Parce qu'un immense troupeau de bisons est en train de galoper au fond. Voilà d'où vient le tremblement... Les bêtes sont en train de se diriger vers un petit point d'eau que j'aperçois à deux kilomètres plus loin dans le canyon.

Messages : 40 Date d'inscription : 22/06/2013

Il faisait chaud, très chaud. Le soleil était placé haut dans un ciel bleu éclatant, aucuns nuages ne pouvaient annoncer un changement de temps brusque, oh non celui qui arrivait à trouver le moindre nuage ici aurait autant de chance de gagner au loto. Alors qu'une vaste étendue sauvage s'offrait devant elle, la belle louve s'arrêta pour s'asseoir. Elle prit une grande inspiration et regarda autour d'elle, elle ne voyait rien, strictement rien à part de la roche, des herbes brunes et de la terre, rien d'autre.

Cette belle louve brune n'était autre que Jayra, elle était arrivée depuis maintenant quelques jours sur les terres de The Call of the Wild, elle n'avait encore rencontré aucuns loups, ce qui lui convenait parfaitement. Jayra était une solitaire, elle détestait la compagnie vu qu'elle n'avait connu que celle de sa famille maintenant éparpillée un peu partout. Alors qu'elle était assisse là, à regarder cette vaste étendue, elle sentit le sol vibrer. Ce n'était pas un tremblement de terre, c'était moins puissant, elle tendit l'oreille mais n'entendit rien de plus. Curieuse, elle se leva et s'approcha de la source du bruit. Trottinant doucement vers la source, elle se stoppa net. Pourquoi ? Une odeur venait tout simplement de lui parvenir. Elle avait reconnu l'odeur d'un autre canidé. Ce n'était pas celle du proie, donc pas d'un lapin, ou autre, oh non, c'était bel et bien un loup. Pour cela, Jayra était très douée, jusque là, elle avait toujours pu se fier à son odorat. Elle continua d'avancer doucement, pousser par la curiosité. Mais plus elle avançait, plus elle voyait une silhouette se dessinait. Elle fit un léger détour pour s'en éloigner, espérant profondément que celui-ci n'avait pas sentit sa présence. Alors qu'elle se trouvait à une centaine de mètres à peine de l'autre loup, elle put apercevoir la poussière volait et envahir cette cavité, juste en tête, elle aperçu l'énorme troupeau de bisons, c'était très appétissant, mais très dangereux.
Alors que la belle louve regardait le troupeau avec envie, elle continuait tout de même de surveiller l'autre individu, elle ne voulait pas se laisser surprendre.

Mon regard s'attarde quelques minutes sur le spectacle qui s'offre à moi, quelques mètres seulement en contre-bas. Je m'imagine un instant en train de chasser seul une de ces grosses bêtes. Je doute que je puisse y parvenir, vu leur taille. J'ai beau me débrouiller en chasse, je ne ferais pas le poids contre un taureau de ce genre. Un coup de cornes et on n'en parle plus, s'en est fini de moi.
Je décide de me diriger vers la pente douce pour descendre dans le canyon. La curiosité me pousse à aller explorer ce bel endroit inconnu. Je ne prendrai aucun risque du côté des bisons et je les laisserai tranquilles. Mais je veux juste savoir à quoi ce trou dans la pierre ressemble quand on y est.
Je regarde plus loin et aperçois un élément qui contraste avec le paysage. Quelque chose de brun, gris, un peu noir... Bref, un truc à poils. Ce doit être un canidé, tout comme moi. Il est loin, trop loin pour que je puisse sentir son odeur de manière claire. J'arrive juste à voir ses formes et le haut de son corps dépasser de l'herbe brûlée. Je penche la tête, interpelé par le fait que tout comme moi, ce loup s'intéresse à ce qu'il se trouve dans le canyon. Il fait exactement la même chose que moi, au même moment, mais un petit peu plus loin.
" Hey ! Toi là-bas ! " je lance d'un aboiment fort pour me faire entendre.
Je commence à me diriger vers lui en trottinant, plutôt content de trouver un camarade de la même espèce que moi dans un endroit aussi improbable.